Le débile se fait intelligent parce qu’il n’a pas de moyen pour convaincre l’autre. Alors il se fait victime, il se montre visé, il se place comme cible pour avoir de la compassion et de la sympathie par des personnes eux-mêmes se croient d’ailleurs intelligentes. Il se fait gentil, alors que la gentillesse émane d’un acte naturel et serein qui ne peut jamais l’atteindre. En fait, au moment où nous cherchons d’être gentils, cette gentillesse n’est plus.
Personne ne sait qu’il est débile dans ce monde, ce qui explique la grande surface de l’intelligence chez les être humains à travers l’histoire. Instruit ou non instruit, académicien ou non académicien, on ne peut s’échapper de la débilité, mais avec des degrés de précision ; plus qu’on se croit intelligent, plus qu’on est dans le cercle de la débilité.
Le contraire de l’intelligence n’a jamais existé, parce que personne ne se croit débile. Je suis intelligent ! je suis intelligent ! …et il n’y a que les autres qui sont débiles !
S. B