La musique se porte sur la répétition des formes rythmiques, mélodiques, harmoniques et d’autres genres de répétition, et même si nous croyons d’une manière systématique à la répétition, nous somme parfois conscient que répéter ne veut pas dire refaire la même chose. La répétition, au vrai sens du terme, ne peut jamais exprimer la répétition. Le musicien croit toujours qu’il est en train de répéter, mais la vérité qu’il est en train de développer ce qu’il a déjà écouté en formes mélodiques, en structures rythmiques, en qualités techniques et en figure de style. Frédéric Bisson a expliqué bel et bien le phénomène de la répétition en musique du point de vue pratique et spéculative ; la réalité c’est qu’on peut jouer le même rythme et la même mélodie à partir d’une même partition musicale (ou sans partition) : « ontologiquement, ce sont des objets. Par contre, on ne peut assister deux fois au même concert, même si l’on y prend les mêmes rythmes et les mêmes mélodies que la première fois : un concert est localisé et daté, c’est événement. En tant qu’objet virtuel, une mélodie peut revenir, mais pas l’événement qui l’actualise »1